Arbre jaune
Émile Bernard (1868-1941)
Huile sur toile peinte en 1888 Dimensions : 65,8 x 36,2 cm La frondaison d'or qui se étache sur les masses vertes d'un bouquet d'arbres, les cernes qui entourent les plans, y compris ceux des nuages stylisés blanc et rosé, la découpe des ombres sur le sol et sur les frondaisons, font penser à une « leçon de peinture sur le motif », suivant les principes de la nouvelle esthétique pontavénienne, à l'image de celle que recevra Sérusier. L'absence de toute représentation humaine ou de toute référence à un site connu enlève à cette uvre tout pittoresque ou caractère local. Des propos du peintre (« Mémoires sur l'histoire du Symbolisme pictural de 1890 » publiées dans Maintenant, avril 1946), peuvent éclairer sur la volonté de simplification : « II faut simplifier le spectacle pour en tirer le sens... J'avais deux moyens pour y parvenir. L'un consistait à me mettre devant la nature et à la simplifier jusqu'à la rigueur... Réduire ses lignes à d'éloquents contrastes, ses nuances aux sept couleurs fondamentales du prisme... Le second de ces moyens consistait, pour arriver à ce résultat, à faire appel à la conception et au souvenir en me dégageant de toute ambiance directe... Le premier était à proprement parler une écriture simplifiée qui cherchait à dégager le symbolisme inhérent à la nature ; le second était l'acte de ma volonté signifiant par des moyens analogues, ma sensibilité, mon imagination et mon âme. »
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