AULNE, alnus, [Auteur: Daubenton, d'Argenville, Vandenesse] (Page 1:880) AULNE, s. m. alnus, genre d'arbre qui porte des chatons composés de fleurs à plusieurs étamines qui s'élevent d'un calice fait de quatre pieces. Ces fleurs sont ramassées en peloton & attachées à un axe; elles sont stériles. Le fruit se trouve séparément des chatons; il est composé d'écailles & rempli d'embryons dans le commencement de son accroissement. Dans la suite il devient plus gros, & alors il renferme des semences, qui pour l'ordinaire sont applaties. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez Plante. (I) Il vient de boutures & de marcotte; il aime les marécages & les lieux frais. Son bois est recherché pour faire des tuyaux, & les Tourneurs l'employent en échelles, perches, & autres ouvrages. (K) Alnus rotundifolia glutinosa viridis, C. B. On employe, en Medecine, son écorce & sa feuille L'écorce est astringente & dessiccative. Ses feuilles vertes appliquées, résolvent les tumeurs & diminuent les inflammations; prises intérieurement, elles ont la vertu vulnéraire; mises dans les souliers, elles soulagent les voyageurs de leur fatigue. On s'en sert en décoction pour laver les piés des voyageurs, afin de les délasser; & l'on en frotte le bois des lits pour faire mourir les puces. Le fruit est astringent, rafraîchissant & repercussif dans les inflammations de la gorge, étant pris en gargarisme, de même que l'écorce. Il y a une autre espece d'aulne, qui est le frangula ou bourgene. Voyez Bourgene. (N) Aulne noir, (Page 1:881) Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, par une Société de Gens de lettres (1751-1772) |