Bouquet d'arbres
Il faut parler des ifs comme on parle des morts Le lilas oiseau-lyre ouvrant ses ailes blanches Et le doux peuplier les calèches du vent Ambre liquide ourlant la rive des forêts Le sapin familier de ses aiguilles brunes Et la pluie dans les mains frêles des marronniers Mais le chêne fixé sur un socle de marbre Si je nomme le charme une allée se dénoue Et je ne sais que dire à ces obscurs témoins: Pommiers de gloire au flanc des collines couchés A tous ceux qui s'en vont cherchant dans la nuit noire
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