Je ne vois pas pourquoi je ferais autre chose 
        Que de rêver sous l'arbre où le ramier se pose ; 
        Les chars passent, j'entends grincer les durs essieux ; 
        
        Quand les filles s'en vont laver à la fontaine, 
        Elles prêtent l'oreille à ma chanson lointaine, 
        Et moi je reste au fond des bois mystérieux, 

        Parce que le hallier m'offre des fleurs sans nombre, 
        Parce qu'il me suffit de voir voler dans l'ombre 
        Mon chant vers les esprits et l'oiseau vers les cieux.

Victor HUGO, Recueil Toute la lyre
lien : http://www.geocities.com/Paris/Rue/9847/bibhugo.htm