Les cerisiers

J'ai souvent pensé c'est loin la vieillesse Mais tout doucement la vieillesse vient Petit à petit par délicatesse Pour ne pas froisser le vieux musicien Si je suis trompé par sa politesse Si je crois parfois qu'elle est encor loin Je voudrais surtout qu'avant m'apparaisse Ce dont je rêvais quand j'étais gamin Ah qu'il vienne au moins le temps des cerises Avant de claquer sur mon tambourin Avant que j'aie dû boucler mes valises Et qu'on m'ait poussé dans le dernier train Bien sûr on dira que c'est des sottises Que mon utopie n'est plus de saison Que d'autr' ont chanté le temps des cerises Mais qu'ils ont depuis changé d'opinion Moi si j'ai connu des années funestes Et mes cerisiers des printemps pourris Je n'ai pas voulu retourner ma veste Ni me résigner comme un homme aigri Ah qu'il vienne au moins le temps des cerises Avant de claquer sur mon tambourin Avant que j'aie dû boucler mes valises Et qu'on m'ait poussé dans le dernier train Tant que je pourrai traîner mes galoches Je fredonnerai cette chanson-là Que j'aimais déjà quand j'étais gavroche Quand je traversais le temps des lilas Que d'autres que moi chantent pour des prunes Moi je resterai fidèle à l'esprit Qu'on a vu paraître avec la Commune Et qui souffle encore au coeur de Paris Ah qu'il vienne au moins le temps des cerises Avant de claquer sur mon tambourin Avant que j'aie dû boucler mes valises Et qu'on m'ait poussé dans le dernier train Jean Ferrat (paroles de Guy Thomas)

Divertissements


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