, Juglans regia
arbre de la famille des Juglandacées
(Noyer, Ptérocarier),
Étymologie : "Noyer" vient du latin "nux",
qui désigne aussi les noisettes, amandes, pistaches,..., d'où
"noyau". "Juglans" vient du latin "Jovis
Glans", "gland de Jupiter".
Origine : le Noyer a été introduit de Perse en Grèce, dès
l'Antiquité, puis en Italie par les Romains. On a néanmoins retrouvé
des pollens fossilisés, plus anciens, qui laissent supposer que
le Noyer existait en France avant de tomber dans l'oubli.
Habitat : le Noyer pousse en pleine lumière, isolé (du
fait de sa nocivité : les feuilles et les racines contiennent
du juglon, substance toxique, qui donne des troubles à
celui qui s'attarde sous son feuillage et attaque les arbres environnants).
Il apprécie les sols profonds,
bien drainés.
Rusticité : le Noyer est très résistant au froid. Il supporte
le froid jusqu'à -35° (zone
4). A l'opposé, l'extrême chaleur lui est plus
nuisible que le froid.
Durée de vie : 300 ans.
Taille maximale : 20-30 m.
Croissance : rapide.
Tronc : droit. Ses racines sont longues, fortes, peu garnies
de fibres et profondes (pivotantes).
Port (arbre isolé) : houppier large, arrondi, aéré (peu
de branches).
Écorce d'abord lisse, gris argenté, puis fissurée ou crevassée
longitudinalement.
Feuillage caduc. Feuilles alternes,
grandes (30-50 cm) composées de 7 à 11 folioles ovales de taille
croissante vers l'extrémité. La foliole terminale est plus grande
et peut atteindre 15 cm de long. Les folioles sont glabres,
épaisses voire coriaces et aromatiques. Leur bord est lisse.
Le Noyer fleurit au bout de 15-25 ans. Ses fleurs en chatons
apparaissent en avril, avant les feuilles. Elles naissent de gros
bourgeons terminaux. Les fleurs mâles sont réunies en chatons
pendants de quelques centimètres et les femelles en groupes de
1 à 5, à l'extrémité des rameaux de l'année. Elles portent 6 à
30 étamines
(caractère déterminant pour la famille).
Fruit : Le fruit est une drupe dont la graine est la noix
et la pulpe se détache à maturité (très salissante si on la décortique
pour extraire la noix). Le production du noyer commence vers la
quinzième année, et ce pendant 200 ans, mais au bout de 70-100
ans, sa production de noix faiblit.
Légendes et traditions : Chez les Romains, le Noyer était
l'arbre de l'Enfer et de Perséphone. Au Moyen Âge, le sabbat des
sorcières se déroulait sous un énorme noyer proche de Benevento
: ce caractère magique provient sans doute du fait que le noyer
n'est pas touché par la foudre. Dans l'astrologie
celtique, le noyer
est implacable, surprenant et plein de contrastes, ...
Des dictons : "Lorsqu'il pleut le 3 mai, point de
noix au noyer".
" À la mi-août, les noix ont le ventre roux".
Le Noyer est décrit dans l'Encyclopédie
ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers
(rédigée entre 1751 et 1772 sous la direction de Diderot).
Utilisations : le brou de noix (extrait de la chaire du
fruit) sert en teinture de bois et en pigment pour peinture à
l'huile. Le Noyer est cultivé pour la noix (Vallée de la Drôme,
Isère, Périgord), comestible telle quelle, ou pressurée pour en
extraire une excellente huile. L'huile la moins raffinée sert
à faire du savon. Enfin le bois de Noyer est réputé pour les crosses
de fusil et les meubles de qualité. Avec son bois, on façonnait autrefois des sabots de luxe. |