Expressions
- Tires-toi une bûche
- assieds-toi (expression du Québec)
- Arbre de Noël :
- "Tête d'un puits de pétrole".
- Un cheval qui a de la branche
- est celui "qui a la tête petite, le cou flexible et le garrot long".
Par analogie avec les chevaux de race, la formule est appliquée aux
personnes ayant de l'allure et de la distinction.
- Arbre de vie et Fruit défendu
- Symbole de la vie, de la renaissance, de l'exaltation, l'arbre de vie
porte des fruits qui donnent l'immortalité. Ces fruits sont défendus
aux hommes, tout comme était défendue la pomme de l'arbre
de la connaissance. Dieu chasse Adam du Paradis, pour éviter qu'Adam
ne soit tenté et mange le fruit de l'Immortalité, tout comme
il a mangé la pomme de la connaissance. La connaissance n'est sans
que la prise de conscience par l'homme de son caractère mortel.
La fonction de la religion serait dès lors de montrer par quel
chemin l'homme peut retrouver l'arbre de vie. Ancien Testament -
Genèse, livre 2, verset 9 ; livre 3, verset 22
- Procéder à des coupes sombres
- signifie "couper légèrement les arbres pour laisser assez d'ombre
aux semis de jeunes plants". C'est la "coupe claire" qui est
massive et qui permet d'ouvrir le soleil aux jeunes arbres en développement.
Quant à la "mise en coupe réglée", c'est abattage systématique
d'un bois, portion après portion. L'expression est utilisée pour indiquer
un plan de réduction d'effectifs. La connotation terrible de "sombre"
a introduit un contre-sens.
- Rester en plan
- signifie "rester immobile". Un "plan" désignait
la plantation de jeunes arbres avant de devenir l'emplacement où devait
être "plantée" une statue ou édifié un monument. De là, le
terme a évolué vers le dessin représentant la projection horizontale
d'une construction ou d'une ville. Pour François Villon, "être
en plan", c'était "être en prison", c'est-à-dire condamné
à l'immobilité forcée. De là dérive aussi "être en planque",
se dissimuler, immobile, pour mieux surveiller.
- Se porter comme un charme
- n'a aucun rapport avec l'arbre (le charme). Cela signifie "être
en bonne santé", comme sous l'effet d'un charme. Quand les épidémies
et les maladies incurables se répandaient, le bien portant devait sa
bonne santé, pensait-on, à l'effet d'un charme, d'un pouvoir magique.
- Une bonne poire
- "facile à cueillir". Allusion à la mollesse du fruit qui une fois mûr
tombe tout seul de l'arbre, une "bonne poire" est facile à
duper, tout comme une "bonne pomme". Attendre le moment favorable
se disait aussi "laisser mûrir la poire".
- Rond comme une pomme
- (et "cornu come un boeuf", dans Falstaff de Verdi), signifie
"saoûl". La pomme est effectivement bien ronde. Qui est ivre,
a perdu la raison qui, elle, est "carrée".
- Voir la feuille à l'envers
- "Se livrer dans les bois aux plaisirs de l'amour"
- Taillable et corvéable à merci
- A l'origine, la "taille" et la "corvée"
étaient des impôts, le premier levé par le roi
et le second par le seigneur.
La "taille" vient de l'"entaille" faite à
chaque règlement sur une petite bûchette de bois.
Ces impôts n'étaient perçus que sur les roturiers ;
seuls les nobles et les ecclésiastiques en étaient exempts,
le peuple était, lui, "taillable et corvéable à
merci".
La "taille" devait tout d'abord être un impôt
temporaire que les souverains levaient pour tenir lieu de service
militaire et pour subvenir à l'entretien de la troupe. Elle
s'appliquait à une certaine quantité de denrées
que l'on coupait ou taillait en deux parts, l'une pour le souverain,
l'autre pour le contribuable.
Au XIème siècle, la "taille" fut étendue
pour participer aux frais de mariage de la fille du roi, puis pour
payer les rançons et ensuite pour aider aux Croisades.
De temporaire, la "taille" devint annuelle et les ecclésiastiques,
pour imiter leur roi, décidèrent eux aussi de la percevoir
sur le dos du peuple quand le pape réclamait une aide financière.
- Une cote mal taillée
- Un impôt à l'assiette injuste. La "cote" était
un impôt (on parle encore de "cote immobilière").
Rien à voir avec la "cotte" (salopette) qui peut être
"mal taillée".
- Ne pas en foutre une rame
- "travailler peu ou pas du tout". Expresion forestière, désigant
un bûcheron qui fabrique peu de "rame" ou "ramée".
La "rame" était un fagot de bois et de branchettes.
- Mal fagoté
- "mal apprêté, mal habillé". Allusion au fagot
qui doit être bien arrangé, le petit bois à l'intérieur,
les branches plus grosses sur le pourtour.
d'après : http://www.leximot.net/
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