Cacaoyer
Theobroma cacao
arbre de la famille des Sterculiacées (Sterculia,
Cola)
Étymologie
: le genre botanique est nommé Theobroma ("nourriture
des dieux") en référence à l'origine
sacrée de l'arbre chez les Indiens d'Amérique. Le
terme "Cacao" provient de mots aztèques comme
"cachoatl", "cacaohatl" ou "cacaoquahuul"
(Cacaoyer - d'après le Père Labat, Nouveau voyage
aux isles de l'Amérique, Paris 1722). Le mot "Chocolat"
vient de l'aztèque "tchocolatl" ou du maya "xocoatl",
formé de "choco" ou "xoco" (bruit)
et "atl" (eau), pour faire allusion au bruit de la préparation lorsque les Incas agitaient le cacao dans l'eau pour le dissoudre.
Origine : Amérique tropicale, bassins de l'Amazone
et de l'Orénoque. Le Cacaoyer a été découvert
par l'expédition de Fernando Cortez, en 1519.
Habitat : pays tropicaux. Le cacaoyer exige un terrain
bien drainé, chaud, humide, et couvert dans son jeune âge
(propriété qu'il partage avec le caféier
et le quinquina). Le cacaoyer pousse à l'ombre. On plante,
en même temps que les Cacaoyers, des arbres de couvert,
le plus souvent des érythrines, que l'on appelle couramment
mères du cacao.
Taille maximale : 10 m. Pour des raisons d'exploitation
agricole, le Cacaoyer est taillé plus bas, entre 3 à
8 mètres de hauteur.
Feuillage persistant. Feuilles alternes, oblongues, vert
brillant, à pétiole muni d'une articulation qui
leur permet de s'orienter en fonction de l'intensité lumineuse.
Les feuilles ressemblent à des feuilles de châtaigniers
Fleurs : petites, blanches ou jaunes, apparaissent directement
sur le tronc ou sur les vieilles branches (cauliflorie, comme
chez l'arbre de Judée, ou le Sterculia de la même
famille). La fleur est présente sur l'arbre pratiquement
toute l'année. On trouve en permanence, des fleurs,
des feuilles et des fruits ensemble sur l'arbre. L'oranger ou
le citronnier présentent également des fleurs et
des fruits simultanément mais moins longtemps.
Fruits : grosses baies ovoïdes de 10 à 25 cm
de long, 15 cm de large, pesant 500 grammes. On les appelle "cabosses".
L'enveloppe lisse ou verruqueuse, rouge-brun à maturité,
enferme une pulpe molle contenant de 25 à 75 graines de
2 à 2,5 cm de longueur, appelées fèves de
cacao en raison de leur forme et de leur dimension. Le Cacaoyer
produit à partir de 4 à 5 ans, et atteint le plein
rendement entre 10 et 25 ans.
Utilisations : les fèves du Cacaoyer sont riches
en amidon, en matières grasses et en alcaloïdes (théobromine
et caféine ). On en extrait le cacao. On les laisse fermenter
pendant 2 à 7 jours, jusqu'à ce qu'elles soient
prêtes à la préparation qui donnera le chocolat.
Elles fournissent aussi le beurre de cacao, utilisé en
confiserie, en pharmacie et en cosmétique. La théobromine
est extraite des germes et des téguments de la graine pour
ses propriétés diurétiques. On prête
de nombreuses vertus curatives au cacao :
- contre le mauvais cholestérol (LDL) grâce à
l'acide oléique ('huile d'olive'), l'acide stéarique,
les phytostérols,.
- contre la constipation (tanins hydrolysables),
- contre le stress (théobromine, phényléthylamine,
caféine, sérotonine, Magnésium),
- et un effet diurétique (Theobromine).
Légende amérindienne :
Le Dieu de la végétation Quetzalcoalt des Aztèques
(Serpent à plumes) enseigna l'art de cultiver le Cacaoyer
à une princesse toltèque (du nord de Mexico au Xè
siècle) en récompense de sa fidélité
à son culte. Lorsque que son époux partit à
la guerre, elle refusa d'indiquer le lieu où elle cultivait
des cacaoyers. Les Toltèques la tuèrent et de son
sang, des cacaoyers se mirent à pousser : l'amertume de
la fève rappelle la souffrance de la princesse, et la couleur
rouge de la cabosse, le noble sang qui fût versé.
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